févr. 2007
Les lettres d'informations du mois de mars
MC2
Lectures de troisième bureau, les rendez-vous de mars
Lundi 12 mars 2007 à 12h30, au Petit Angle, 1, rue Président Carnot à Grenoble
dans le cadre du Printemps du Livre 2007 à la lecture par l’atelier théâtre de Solexine d’extraits de

France, récit d’une enfance de Zahia Rahmani
Ripley Bogle de Robert Mc Liam Wilson
Les planches courbes d’Yves Bonnefoy
Zones de Jean Rolin
Le corps du sable de Fabio Scotto

Les adhérents de l’atelier théâtre de Solexine vous invitent à venir tendre l’oreille pour écouter rouler, résonner et s’entrechoquer les mots de ces cinq auteurs présents au Printemps du Livre, autour du thème Passer les frontières ( durée : 1h).

Avec Angèle, Ceniza, Sacha, Céline, Anne, Salim, Sébastien, Gérard et Marc

Samedi 17 mars à 17h30, salle Juliet Berto , Impasse du Palais de Justice à Grenoble dans le cadre du Printemps du Livre 2007, lecture de

Une nuit arabe de Roland Schimmelpfennig, traduit de l’allemand par Johannes Honigmannn avec la collaboration de Laurent MuhleisenL’Arche Editeur 2002

Avec Thierry Blanc, Léo Ferber, Bernard Garnier, Philippe Saint- Pierre, Sophie Vaude

Une chaude nuit d’été dans un immeuble d’une grande cité HLM. Jacques Lemonnier, le gardien, est inquiet. Il n’y a plus d’eau au-delà du septième étage de la tour (qui en compte dix) comme si elle “s’évanouissait”, et pourtant elle résonne dans les murs telle une mélodie. Et l’ascenseur qui menace de tomber à nouveau en panne. Ce soir-là, comme tous les autres soirs en rentrant du travail, Vanina Derval la locataire du 7-32 (7e étage, porte 32), prend une douche, boit un verre de cognac et s’endort sur le canapé. Elle ne se souvient jamais de ce qu’elle a fait dans la journée. Ce soir-là, Pierre Karpati, qui habite dans la tour d’en face, aperçoit par la fenêtre ouverte Vanina Derval dans sa salle de bain et il lui prend l’irrésistible envie d’aller la rejoindre. Comme chaque soir après avoir fait les courses, Fatima Mansour, la colocataire de Vanina, une fois celle-ci endormie, appelle Khalil, son amant, pour qu’il la rejoigne. Mais ce soir, “les pannes” vont tout dérégler et plonger les personnages dans des situations dignes de Contes des Mille et une nuits.
Une pièce étonnante, jubilatoire et d’une extrême inventivité d’écriture, entre dialogue et narration, où se mêlent le burlesque, le vaudeville et le tragique dans les senteurs étranges et inquiétantes de l’Orient.

Roland Schimmelpfennig est né en 1967 à Göttingen. Après un long séjour à Istanbul, il étudie la mise en scène à Münich puis est engagé aux Kammerspielen de Münich comme assistant à la mise en scène, avant d'y devenir dramaturge. En 2000, il travaille comme dramaturge à la Schaubühne de Berlin, en collaboration avec le metteur en scène Thomas Ostermeier ; en 2002, il est en résidence à la Deutsches Schauspielhaus de Hamburg. Toutes ses pièces sont créées dans les principaux théâtres allemands. En 2001, Die arabische Nacht (Une Nuit arabe) est créée au Staatstheater de Stuttgart. Elle est depuis l'objet de nombreuses mises en scène, notamment à Berlin, Francfort, Hamburg et Vienne. En France, Une Nuit arabe a été mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia au Théâtre du Rond Point à Paris en 2001. La Femme d’avant a été créée aux Célestins de Lyon, par Claudia Stavisky en novembre 2006. Ses pièces sont publiées par l’Arche éditeur.

Lundi 19 mars 2007 à 20h
Café restaurant La Frise
150, cours Berriat à Grenoble

dans le cadre des Rendez-vous du comité à la lecture de troisième bureau

La Femme fantôme de Kay Adshead, traduit de l’anglais par Séverine Magois
Lansman Editeur 2003

Avec Hélène Gratet

Mise en lecture Bernard Garnier

La Femme Fantôme fait le récit d'une jeune africaine, réfugiée en Angleterre où elle subit la brutalité des conditions de vie des demandeurs d'asile. Une réalité niée, ignorée, objet de mensonges et de déformations par nos médias. La pièce est l'histoire de cette jeune femme, mais qui en cache de nombreuses autres similaires : histoires vraies, qui ont eu lieu et qui continuent de se produire chaque jour dans notre monde, où des gens désespérés viennent du Sud au péril de leur vie, à la recherche de la sécurité, d'un refuge, d'un “asile”.
La jeune femme reste sans nom car, pour les autorités, elle est un numéro, une personne anonyme, une “femme fantôme”. Elle s'adresse à nous dans une langue puissante, d'une grande force poétique, souple, riche, chargée d'images et d'évocations. La jeune femme crée tout un monde en faisant vivre les différents personnages évoqués tout au long de la pièce. Le génie de Kay Adshead repose dans sa façon de trouver cette “magie” du récit théâtral qui donne chair et sang aux expériences du personnage principal.
Pièce forte et poignante, La Femme Fantôme n'est pas qu' une accusation, mais aussi une évocation fantomatique, une incarnation de la mémoire, et ainsi de nombreuses autres mémoires. Cette histoire est un sanglot contre l'injustice, un sanglot qui nous enjoint de nous souvenir d'elle et non de l'oublier. Ne pas oublier. Ne jamais oublier.
Michael Batz

Kay Adshead est comédienne, metteur en scène, poète et dramaturge. Elle a commencé à écrire dans les années 80 après avoir travaillé au théâtre sous la direction de metteurs en scène tels que Mike Leigh (qui la fit d'ailleurs tourner dans Kiss of Death en 1977).
Sa première pièce, Thatcher's Women (Éditions Methuen), a été créée en 1987 par la compagnie Paines Plough au Tricycle Theatre de Londres. En 1996, le Royal Court Theatre de Londres lui passe commande d'un texte : Bacillus, une vaste épopée politique.
The Bogus Woman a en fait commencé sa carrière sous la forme d'une pièce courte, un poème pour la scène (The Bogus People's Poem) créé au BAC Theatre (Londres), dans le cadre d'un cycle consacré au théâtre politique. C'est en jouant dans une autre pièce inscrite dans ce projet que Kay Adshead eut l'idée de développer son texte et d'en faire une pièce à part entière. The Bogus Woman a été créée au Traverse Theatre d'Édimbourg, en août 2000 (dans le cadre du Festival Off), puis reprise à Londres, au Bush Theatre, en février 2001. Le texte est publié aux Éditions Oberon Books. Elle a également été diffusée sur BBC Radio 3, dans une réalisation de Catherine Bailey. En France, La Femme fantôme a été créée à L’Apostrophe, Scène Nationale de Cergy-Pontoise et au Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis en 2003, dans une mise en scène de Michaël Batz.
Parmi ses autres pièces, on peut citer : The Still Born ; After the Party ; Ravings : Dreamings ; Metal and Feathers ; Juicy Bits …
"Une sorte d'Alaska", d'Harold Pinter au petit Théâtre
La Compagnie Partage reprend "Une sorte d'Alaska", d'Harold Pinter, accompagné par une courte pièce, "Victoria Station"
au Petit Théâtre, 4 rue Pierre Duclot, Grenoble (tout près de la place Notre-Dame)

Samedi 10 mars : 20h30
Dimanche 11 mars : 15h00 et 20h30

Dans Victoria Station, Harold Pinter présente les échanges entre un chauffeur de taxi étrange et son dispatcheur. Avec un humour très britannique, maniant aussi le mystère et l'ambiguïté cette courte pièce et une démonstration du style de Pinter.
Présenté à la suite, Une sorte d'Alaska reprend certains thèmes favoris de Pinter sur le passage du temps et les lacunes de la mémoire. Tiré d'un livre du docteur Sacks, "l'éveil", cette histoire raconte le réveil d'une personne "endormie" pendant une trentaine d’années. Comment, à son réveil, cette "belle-au-bois-dormant" perçoit-elle la réalité de sa vie? Quelles sont les relations avec son prince charmant de docteur qui l'a tirée de son sommeil? Pinter, comme toujours, fait en sorte de laisser place à tous les possibles. Au public de décider, de donner suite, d'imaginer

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Le spectacle sera suivi d’une rencontre entre le public, le metteur en scène et les comédiens, animée par Madame Susan Blattes
Professeur de littérature anglophone à l’Université Stendhal Grenoble 3.

D’autre part le vendredi 9 mars à 20h30 , dans ce même lieu seront présentées, sous forme de lecture, huit courtes pièces de Pinter.

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Onysos le furieux de Laurent Gaudé à l'espace Malraux, Chambéry
du mardi 20 au jeudi 22 mars 2007
mise en scène Charlie Brozzoni, musique Claude Gomez
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Laurent Gaudé, dramaturge et romancier, Prix Goncourt Lycéen de Littérature en 2002 (pour Le Soleil des Scorta) aime à revisiter les mythes. Friand de récits épiques, rêveur infatigable de contes exotiques et initiatiques, il ausculte à la loupe les chemins de croix des hommes en instance de folie meurtrière. Il imagine Onysos hagard sur un quai du métro de New York, la nuit. Vieilli, vêtu de guenilles, il narre à qui veut bien l’écouter sa naissance sur les Monts Zagros, sa conquête de Babylone, son exil en Egypte et son refuge auprès des Troyens, décidé à mourir. Autant d’épisodes où cris, jouissance, larmes, mises à feu, orgies insensées qui ont jalonné cette existence à l’appétit d’ogre, réactivent la mémoire fuyante des hommes d’aujourd’hui.
Pour le metteur en scène Charlie Brozzoni, « Onysos choisit le camp des petits, des pauvres, des simples, des humiliés, des sans voix » et sa fréquentation des oeuvres de Gaudé ne date pas d’aujourd’hui. Il en aime les récits inspirés et foisonnants où la souffrance humaine règne en maître autant que la parole, les mots, la diatribe qui gouvernent et orientent nos errances. Pour lui, les hurlements de l’Onysos de Gaudé font aussi entendre les cris d’un Artaud épouvanté, autre demi-Dieu du théâtre. Sans futile ornement de décor, il a dirigé l’acteur Carlo Brandt au plus exact de ce conte mythologique, ajustant autour de lui les peintures des plasticiens Thierry Xavier et Renaud Jaquier Stajnowicz, ainsi que la voix déchirée d’accents orientaux de Sefsaf et la musique de Claude Gomez.

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Histoires d'hommes à Ste-Marie-d’en-Bas
inconnu

Histoires d'hommes
de Xavier Durringer (éditions théâtrales)
mise en scène d' Yvon Chaix
avec Emmanuèle Amiell et Elena Pastore
du 3 au 10 mars 2007

Histoires d'hommes rassemble une cinquantaine de brefs monologues écrits pour des femmes. On y retrouve le style si particulier de Durringer : parole tendue, invectives, cris du corps, révolte de l'âme, poésie de l'instant, échos de la ville ou de la nature... Des éclats fulgurants de la vie de femmes amoureuses, seules, en colère.

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Création "Nous les Héros" à l’Amphithéâtre
Jean-Luc Lagarce en création à l’amphithéâtre
nous

Michel Belletante et Théâtre et Compagnie sont en création. Tout le monde est sur le pont… pour vous présenter du 2 au 10 mars cette magnifique pièce.

Nous, les héros se présente comme le portrait d’une troupe de théâtre au sortir d’une représentation : un théâtre usé où les comédiens transportent décors et costumes dans leurs bagages, rapiécés, à bout de force, perdus au cœur d’une partie de l’Europe centrale, juste avant une guerre annoncée, encore., les héros se présente comme le portrait d’une troupe de théâtre au sortir d’une représentation : un théâtre usé où les comédiens transportent décors et costumes dans leurs bagages, rapiécés, à bout de force, perdus au cœur d’une partie de l’Europe centrale, juste avant une guerre annoncée,

Parallèlement à cette création est présentée l'exposition
Jean-Luc Lagarce par Lin Delpierre
sélection de dix photographies en noir et blanc de Lin Delpierre, tirages en impression numérique sur panneau tissus. Ces images sont accompagnées de textes de Jean-Luc lagarce, écrits d’après les photographies, et d’extraits d’articles rassemblés dans le recueil Du luxe et de l’impuissance. Ces textes sont intégrés à l’image.

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