Actualité du Lux, la lettre d'info d'Hubert Charbit

1927, un moment dans l’histoire des arts

On considère que le cinéma a cessé d'être muet en 1927 lorsque dans Le Chanteur de Jazz, la voix d'Al Jolson est sortie du néant par une sorte de miracle qu'on n'imagine plus. Mais le cinéma, depuis Méliès et les frères Lumière jusqu'à ce moment-là avait produit des images magnifiques que nous avons peu d'occasions de revoir.

Le LUX est une des rares structures culturelles qui donne de telles occasions.

Puisque certains collègues conduiront leurs élèves au théâtre à Valence, assister aux Naufragés du fol espoir et que la pièce s'inspire de L'Aurore de Murnau (1927), l'idée de coupler les spectacles et de confronter les arts mérite de faire son chemin : le film de Murnau sera projeté au LUX le 18 février, « le plus beau film du monde » disait Truffaut, parce que la démonstration y est faite que l'image muette peut produire un lyrisme aussi puissant que les plus grandes oeuvres littéraires ou musicales.
Le film donne en outre à penser quant à la misère de la condition humaine, au souffle destructeur des passions et à la séduction du mal auquel finalement seul l'interdit moral semble pouvoir faire rempart. Les professeurs de Philosophie devraient pouvoir faire quelque chose de cela.
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