Café Sciences et Citoyens : la sûreté nucléaire en France

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Café Sciences et Citoyens
La sûreté du nucléaire en France

mardi 11 octobre 2011 à 18h30

Café Le NoName, rue Antoine Polotti
bord. Domaine Universitaire, Saint-Martin d'Hères, tram B-Taillées ou C-Berlioz,
04 76 01 19 82

Entrée libre, consommation bienvenue

Le débat proposé est organisé en partenariat avec le LPSC (Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie, laboratoire grenoblois bien connu), dans le cadre du 40e anniversaire de l’IN2P3 (Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules), dont il fait partie.

En France, l’un des pays les plus nucléarisés au Monde, l’accident de Fukushima (avril 2011) a remis au premier plan la question de la sûreté de l’énergie nucléaire. Au cours de la dernière décennie, la prise de conscience du réchauffement climatique lié aux gaz à effet de serre avait largement réhabilité l’énergie nucléaire aux yeux des Français, cette énergie ne produisant pas de CO2. Suite à l’accident de Fukushima, l’opinion française est passée de 80% d’opinions « favorables » à l’énergie nucléaire … à 30%, en quelques mois seulement ! L’Allemagne, notre voisine, a décidé très vite de sortir totalement du nucléaire à moyenne échéance (10 ans) !

De nombreuses questions se posent, mais les plus fréquentes sont les suivantes :
- Ce qui s’est passé dans chacun des 3 accidents majeurs (Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima) pourrait-il se produire aujourd’hui dans une centrale française au cours de son fonctionnement, et avec quelle probabilité (question de la sûreté des réacteurs) ?
- La même question de la probabilité peut se poser dans d’autres scénarios, de type agressif (question de la sécurité nucléaire)
- Dans l’avenir, compte tenu à la fois des avancées technologiques et du vieillissement du parc de réacteurs, que deviennent les risques (sûreté et sécurité) de l’énergie nucléaire en France ?

Les intervenants nous donneront des éléments sur la sureté et la sécurité des réacteurs mais aussi sur la gestion des déchets et sur le démantèlement. Une fois ces questions techniques éclairées, nous pourrons alors nous demander quels sont les risques que nous sommes prêts à prendre à ce niveau, sachant qu’il n’y a pas d’énergie « propre » ni d’énergie « sans risque » ? C’est une question d’un autre ordre, non plus scientifique mais citoyenne. Et une question très importante mais très vaste en est la clé : à même consommation d’énergie, comment remplacerait on l’énergie nucléaire si on voulait l’éliminer ? Cette question du « mix énergétique » (répartition des différentes sources d’énergie) fera l’objet d’un autre débat aux cafés sciences et citoyens, prévu au printemps 2012.

Intervenants :
Daniel Heuer, Directeur de recherches, physique des réacteurs nucléaires
Gilles Henri, Enseignant-chercheur physicien, critique de la production d'électricité nucléaire
Bruno Desbrières, Ingénieur sûreté nucléaire
Jean-François Védrinne, Ancien directeur de centrale nucléaire

Modérateur: Gilles Grand

Cet évènement a lieu dans le cadre du 40e anniversaire de l'Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3, CNRS), et fait suite à la conférence de Daniel Heuer du 4 octobre, dont vous pouvez télécharger la présentation.